Intervenant lors d'une session « Serons-nous encore des humains ? » aux 17es Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, Agnès Buzyn s'est de nouveau exprimée sur l'annonce faite il y a quelques jours de l'extension de l'obligation vaccinale, de 3 aux 11 vaccins pédiatriques. La ministre de la Santé a assuré « prendre ses responsabilités ». « L'État n'a pas peur : il faut vacciner les enfants ».
Agnès Buzyn a renouvelé son appel à avoir « confiance dans les vaccins ». « Les vaccins, ça marche, ça fonctionne, ça a sauvé des centaines de millions de vies, voire des milliards », a-t-elle insisté, avant de critiquer vertement les parents qui y sont hostiles.
La France est « est le pays qui a inventé le plus de vaccins » grâce à Pasteur, Roux, Calmette. Mais la France a oublié. « On a tellement oublié les maladies infectieuses que l’on considère qu’elles ont disparu, on a tellement oublié les maladies infectieuses qu’on ne voit plus dans les vaccins que de potentiels effets secondaires, qui existent mais sont très rares », a-t-elle poursuivi. Résultat : « La France est le seul pays au monde où la défiance des vaccins est à ce point ancrée dans la population. Les autres pays ont confiance dans leurs vaccins à 95 %. Nous, on est à 44 % de confiance dans les vaccins. »
« Les gens ne vaccinent plus leurs enfants. En fait, ils comptent sur la protection des autres, sur le fait qu'il n'y a plus d'épidémie, pour protéger leurs enfants . Le problème, c'est qu'à force de ne plus vacciner les enfants, on a des épidémies de rougeole, on a des méningites, on a des gosses qui meurent chaque année de maladies évitables. C'est insupportable », a-t-elle dénoncé, déplorant « la mémoire extrêmement courte » de notre société.
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