Après l’union de la Drôme des Associations pour le don du sang bénévole, ce sont quatre syndicats, CFDT, FO, CGT et CFE-CFC qui protestent contre la fin du monopole de l’Établissement français du sang (EFS) et les répercussions attendues en terme d’emploi.
Les syndicats ont déposé un préavis de grève pour le 27 janvier. Ils appellent à un rassemblement à 13 heures devant le ministère de la Santé, où sera remise une pétition, signée par plus de 23 000 personnes contre la marchandisation des produits sanguins, et pour « obtenir des réponses et des engagements pour l’avenir de l’EFS et des emplois ».
« Des hypothèses de travail extrêmement inquiétantes pour l’emploi sont évoquées au siège », écrivent les syndicats dans un tract commun. Pour 2016, entre 500 et 1 200 emplois seraient supprimés, dans tous les secteurs. Des sites de prélèvements seront fermés, d’autre seront mis sous surveillance jusqu’en 2016.
L’EFS compte 9 800 salariés. Public, il est chargé de collecter le sang, le plasma, et les plaquettes, et il avait jusqu’alors le monopole de la commercialisation des produits sanguins labiles auprès des établissements de santé, et du plasma, au laboratoire du fractionnement et des biotechnologies.
Double menace
L’inquiétude s’origine dans la décision du Conseil d’État de juillet 2014, qui autorise la commercialisation par une société du plasma « SD » (frais, congelé, traité par solvan-détergent), dans la production duquel intervient un processus industriel. Le Conseil d’État répondait à la requête de la société Octapharma France, qui demandait une autorisation de mise sur le marché de son plasma SD « Octaplas », sur la base des directives européennes du 6 novembre 2001 et du 31 mars 2004.
Une autre menace vient, selon Serge Dominique, délégué central FO, de la volonté du laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies, d’obtenir le droit de faire des prélèvements de plasma en France. Aujourd’hui, il est chargé de fabriquer les médicaments dérivés du sang et de les commercialiser sur un marché concurrentiel.
« Si ce laboratoire obtient le droit de prélever, n’importe quelle société au moins européenne pourra exiger le même droit, c’est tout notre modèle économique qui sera ébranlé », craint le délégué FO.
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