LA SANTE EN LIBRAIRIE - Chirurgie réfractive

Voir sans lunettes ni lentilles

Publié le 21/03/2011
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UN MILLIARD de personnes sur la planète ont aujourd’hui besoin d’une correction optique. L’invention qui a changé le sort des hommes est finalement relativement récente. Si le savant arabe Alhazen décrit les effets grossissants des lentilles, il faut attendre le XIIIe siècle pour voir apparaître les premiers verres correcteurs de la presbytie en Italie, fabriqués à partir du béryl et du quartz avant d’être faits en verre de Venise. Plus tard, l’invention de l’imprimerie Gutenberg et la multiplication des lecteurs s’accompagnent logiquement de nouvelles exigences en matière de vision : c’est donc au XVe siècle que sont conçus les verres concaves corrigeant la myopie mais au XIXe seulement que naissent les verres cylindriques destinés à l’astigmatisme, racontent les deux ophtalmologues.

Aujourd’hui, une nouvelle ère commence, car, depuis 25 ans, une autre option que l’usage de verres correcteurs fait son chemin. La chirurgie réfractive, destinée à modifier durablement et précisément la réfraction de l’œil en transformant l’anatomie oculaire pour régler la focalisation rétinienne, a fait un bond considérable. Hier considérée comme une pratique esthétique, elle a aujourd’hui acquis ses lettres de noblesse, même si des réticences liées au fait d’opérer des yeux sains persistent.

Avancées spectaculaires.

Les deux spécialistes présentent, de manière accessible à tous, les grandes étapes, les avantages et la pratique de cette chirurgie, qui repose sur la photokératectomie réfractive et le Lasik, pour sculpter le tissu cornéen et corriger myopie, presbytie, astigmatisme et hypermétropie. Ils expliquent les avancées spectaculaires de l’exploration biométrique oculaire, fondement scientifique de la chirurgie réfractive, et les progrès importants réalisés au fil du temps en termes d’efficacité, de précision et de sécurité.

Parce que les organismes publics d’assurance-maladie ne prennent pas en charge ces interventions, le nombre des patients opérés chaque année en France n’est pas connu avec précision ; il serait de 150 000 environ (plusieurs millions dans le monde).

Les résultats actuels de la chirurgie réfractive sont liés à l’utilisation rationnelle de techniques qui, hier, relevaient de la science-fiction et sont devenues une réalité « étonnant même ceux qui ont concouru à leur développement », concluent Yves Pouliquen et Jean Jacques Saragoussi. En constante sophistication, demain, cette chirurgie réparatrice de la défocalisation rétinienne d’une étonnante précision sera une chirurgie de la qualité de la vision peut-être aussi « banalisée » que l’est aujourd’hui celle de la cataracte.

Pr Yves Pouliquen, Dr Jean Jacques Saragoussi, « Lunettes ou laser ? Choisir sa vision », Odile Jacob médecine, 220 pages,23,90 euros.

Dr CAROLINE MARTINEAU

Source : Le Quotidien du Médecin: 8927