Pour mettre des mots sur des images et des séquences d’une violence indicible, radios et télévisions se sont arraché le concours des criminologues. À charge pour ces experts d’expliquer en direct des événements aussi tragiques qu’énigmatiques. Mais d’où ces spécialistes tirent-Ils leur science ? « C’est souvent une sorte de science infuse, avec une pédagogie de masse plus ou moins médiocre, qui manie des concepts creux », n’hésite pas à dire le Dr Coutanceau. Michèle Agrapart-Delmas a refusé quant à elle de participer à ce qu’elle qualifie de « tartinage médiatique ». « Depuis une quinzaine d’années, constate-t-elle, avec le succès de films comme"Le Silence des agneaux", ou de séries racoleuses comme "Profilers", un phénomène d’engouement s’est propagé dans le public. Des escrocs en tirent bénéfice, avec des écoles qui délivrent des diplômes de profilers dépourvus de toute valeur. »
Pourtant, la criminologie est une discipline universitaire reconnue, avec des D.U. et des masters délivrés à Paris II Assas, Aix-en-Provence, Rouen, ou Rennes. Ces formations pluridisciplinaires croisent la psychologie, la psychiatrie, le droit pénal, la sociologie, la criminalistique (empreintes digitales, ou ADN), et l’informatique (logiciels d’analyse, bases de données). Elles sont suivies par des magistrats, policiers, médecins ou psychologues. Mais le titre de criminologue échappe à une réglementation officielle, laissant la voie libre à toutes les autoproclamations.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation