C E n'est pas un score de maréchal, mais c'est un résultat que beaucoup de responsables politiques lui envieraient : Bernard Kouchner - qui est l'homme politique le plus populaire de France, selon de nombreuses enquêtes d'opinion - revient au gouvernement avec une cote de confiance particulièrement élevée.
Soixante-trois pour cent des Français interrogés par le CSA lui font confiance comme ministre délégué à la Santé (50 % lui faisant plutôt confiance et 13 % tout à fait confiance). Vingt-six pour cent seulement des sondés n'ont pas confiance en lui (12 % n'ont pas du tout confiance et 14 % plutôt pas confiance). Le pourcentage de personnes qui ne se prononcent pas est relativement faible (11 %).
Ces bons résultats ne sont pas pour surprendre. Homme politique bénéficiant traditionnellement d'une excellente image dans l'opinion, Bernard Kouchner a sans aucun doute tiré profit, en termes de popularité, de son action au Kosovo.
A gauche comme à droite
Une telle cote d'amour constitue pour lui et pour le gouvernement Jospin un atout incontestable. Ce capital de confiance sera doute utile au ministre délégué à la Santé lorsqu'il s'agira de traiter certains dossiers délicats - en premier lieu celui de la vache folle. Dans le domaine de la sécurité sanitaire, où l'irrationnel et les fantasmes jouent leur rôle, cela aidera sans doute à résorber la méfiance latente de la population à l'égard des pouvoirs publics.
Personne ne peut dire cependant si cette popularité résistera à l'épreuve des faits, c'est-à-dire de la gestion gouvernementale, ou si, à l'inverse, elle s'effritera avec les difficultés que Bernard Kouchner ne manquera pas de rencontrer sur son chemin.
Le sondage CSA confirme que la cote de confiance du ministre délégué à la Santé dépasse largement les clivages politiques. Quel que soit le sexe, l'âge, la profession, la préférence politique des personnes interrogées, il recueille toujours plus de 50 % d'opinions favorables (à l'exception de l'extrême droite, où seulement 48 % des personnes interrogées lui font confiance, encore qu'il faille interpréter ce dernier chiffre avec prudence, compte tenu de la faiblesse de l'échantillon). Les scores de confiance sont particulièrement élevés chez les cadres (74 %), chez les plus de 50 ans (67 %) et chez les retraités (70 %). En termes de préférence partisane, Bernard Kouchner recueille 78 % d'opinions favorables chez les Français de gauche (81 % chez les personnes qui se disent proches des socialistes) et 61 % chez les électeurs qui se sentent proches de la droite.
(1) Sondage exclusif CSA-« Le Quotidien du Médecin » réalisé par téléphone le 7 février 2001 auprès d'un échantillon national représentatif de 1004 personnes âgées de 18 ans et plus constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et taille d'agglomération.
26 % seulement de méfiants
Vous, personnellement, diriez-vous que vous faites tout à fait confiance, plutôt confiance, plutôt pas confiance ou pas du tout confiance à Bernard Kouchner comme ministre délégué à la Santé ?
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Confiance63 %
- Tout à fait confiance13 %
- Plutôt confiance50 %
Pas confiance26 %
- Plutôt pas confiance14 %
- Pas du tout confiance12 %
Ne se prononcent pas11 %
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Total100
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