Ce jeudi, quatrième jour de grève en un mois des agents hospitaliers de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), à l’appel de l’intersyndicale. Dans ce conflit qui les oppose au plan de réforme des 35 heures proposé par Martin Hirsch, 1 millier de personnes se sont réunies devant le siège de l'AP-HP, avenue Victoria.
Et tandis que tout dialogue entre les deux parties semblait inenvisageable ce matin encore, il se révèle que le vent ait légèrement tourné depuis. Au terme d’une longue réunion qui s’est tenue mercredi soir entre Martin Hirsch et l’intersyndicale, le directeur de l’AP-HP aurait proposé un nouveau calendrier de discussions sur la réorganisation du temps de travail.
« Martin Hirsch s’est montré plus à l’écoute que jamais » se réjouissait Olivier Youinou de SUD santé. « Tout est revu », explique Rose Mary Rousseau de la CGT qui pose comme une avancée le retrait des premiers documents. De son côté l’AP-HP a confirmé la proposition d’un nouveau calendrier.
Une enquête sur les conditions de travail sera ainsi réalisée cet été et fera l’objet d’un nouveau document de travail indispensable à la réouverture des discussions à l’automne. À la satisfaction de l’intersyndicale, les représentants du personnel et le personnel seront associés au processus. « On va pouvoir participer à la sélection des services », explique Olivier Youinou pour qui l’intégration du personnel dans ce programme est une obligation. Le risque étant que l’enquête se fasse « dans les services ou ça fonctionne bien. Il est important de mettre en avant les difficultés que les personnels rencontrent ».
Pour autant, la prudence est de mise. Le premier signe d’apaisement passé, une discussion sur les retenues de salaires pour les agents en grève devait avoir lieu en fin de matinée avec Martin Hirsch, selon le responsable de SUD santé.
Même si le taux de grévistes n’a atteint que 12,7 % pour cette quatrième journée de débrayage, ces derniers étaient toujours très remontés contre le plan de réorganisation du temps de travail. Avec le réaménagement des horaires des 75 000 agents (hors médecins) des 38 hôpitaux de l’AP-HP, l’institution devait économiser entre 20 et 30 millions d’euros, en maintenant 4 000 emplois sur 4 ans.
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