Après une grève largement suivie jeudi, les hôpitaux de Paris ouvriront leurs portes en grand le 30 mai

"Les RTT c’est pour souffler " criaient à l’unisson les milliers d’agents grévistes, qui s’étaient réunis ce jeudi devant le siège de l’AP-HP à Paris, afin de protester contre la réforme des 35 heures de Martin Hirsch. 5000 personnes, selon les forces de l’ordre et 8000 selon les syndicats s’étaient rassemblées et, fait rare, les organisations CGT,SUD,FO et CFDT ont fait front commun avec la CFE-CGC, la CFTC et l’Unsa. Cette première journée de mobilisation a atteint 50% de grévistes, selon l’intersyndicale et 34% selon la direction qui parlait néanmoins de "mouvement suivi".

Loin de s’arrêter à ce mouvement social, l’AP-HP a présenté le lendemain sa "journée porte ouverte". En effet, l’Assistance publique propose aux Franciliens de découvrir le Samedi 30 Mai prochain, l’hôpital sous tous ses angles. Les particuliers auront la possibilité de faire le tour des hôpitaux, des coulisses du SAMU aux blocs opératoires, parmi les 25 services qui seront ouverts par l’AP-HP ce jour la, aussi bien à Paris qu’en Banlieue.

Que ce soit aux urgences pédiatriques de Robert Debré (19ème arrondissement), à l’hôpital Louis-Mourier à Colombes, ou à l’hôpital des doudous à Necker (15ème arrrondissement), le public sera accueilli autour de conférences, ateliers ou animations pour aborder des thèmes tels que l’obésité, le don d’organe ou encore la chirurgie robotique en urologie. Des dizaines de visites seront également organisées, en particulier dans les blocs opératoires. Ce jour là, chaque établissement dévoilera et présentera au public une des ses spécificités. A la Pitié Salpêtrière (13ème arrondissement), il sera ainsi possible de découvir les coulisses de la "chambre Ebola", Avicennes à Bobigny ouvrira son unité de stérilisation du matériel chirurgical utilisé au bloc opératoire, pendant que l’Hôtel Dieu présentera une exposition sur l’histoire du vêtement à l’hôpital du 19ème au 21ème siècle.

Cette journée porte ouverte intervient donc alors que les tensions autour de la réforme du temps de travail sont palpables et que la grogne des opposants ne semble pas prête de s’apaiser parmi les 95 000 personnes qui travaillent dans les 38 hôpitaux à Paris et en Ile-de-France.