Arrêt de travail : quand les patients grugent sur les IJ...

Publié le 20/05/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Sur les arrêts de travail, les Français ne sont pas toujours blanc-bleu. C'est Securex, une référence sur lemarché de la contrevisite, qui le dit. Alors que la Sécu fait état d'une progression assez dynamique du poste, Sécurex estime que près de 50 % des contrôles médicaux ouvrent le droit pour l’employeur à agir sur le complément de salaire et qu'un contrôle médical évite dans 30% des cas la prolongation de l’arrêt maladie.

Au-delà de ses propres constats, cette acteur dans la gestion de l'absentéisme a commandé un sondage à l'IFOP qui donne une vue d'ensemble sur les IJ. On y apprend qu'en 2016, quatre actifs sur 10 (41%) ont eu un arrêt de travail. Une proportion qui, curieusement, atteint 50% chez les moins de 35 ans. Un salarié arrêté sur cinq a bénéficié de plus de 5 jours et 15% d'au moins 10 jours.

A en croire, ce sondage, une part non négligeable de nos concitoyens serait quand même un peu désinvolte à cet égard : 20% de ceux qui ont bénéficié d'un arrêt estiment en effet qu'ils auraient pu aller travailler pendant ces absences. "Ils" beaucoup plus que "elles" d'ailleurs, puisque dans ce domaine, ceux qui en profitent se retrouvent davantage chez les hommes (+ 13 points) selon l'enquête, ainsi que chez les jeunes; et de façon bien plus massive aussi chez les parisiens.

Ce sondage Ifop évalue par ailleurs à 13% la part d'actifs qui reconnaissent carrément avoir pris des arrêts maladie pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la santé. Un phénomène apparemment beucoup plus fréquent dans les grosses entreprises (50 à 199 salariés). Et si les raisons avancées ne sont pas médicales, elles ne sont pas aberrantes pour autant: 21% de ceux là motivent leur arrêt par une surcharge de travail ou le non paiement d'heures sup', 19% par convenance personnelle, 18% par lassitude ou non reconnaissance au travail et 13% en raisons d'un conflit avec collaborateur ou supérieur.

Pas étonnant dans ces conditions qu'au total 54% des salariés se disent stressés au travail. Et dans ces conditions, les absences de collègues jouent un rôle certain : 66% des actifs estiment que leur travail a déjà été impacté par les absences de collègues. L'enquête ne dit rien en revanche de la relation médecin-patients sur ce sujet...


Source : lequotidiendumedecin.fr