Le carcinome hépatocellulaire (CHC), première cause de cancer primitif du foie, est en constante augmentation. La cohorte nationale prospective Chief suit, depuis 2019, tout patient porteur d’un CHC. D’après l’analyse des 1 600 sujets inclus (âge médian 68 ans, 86 % d’hommes, IMC 26,8 kg/m2), le CHC était découvert par un dépistage dans 35,2 % des cas, associé alors à une meilleure survie (84,7 % à 1 an) par rapport aux diagnostics lors d’une complication. La cirrhose était présente dans 70,8 % des cas. Les étiologies comportaient au moins l’alcool dans 58,5 % des cas, au moins un problème métabolique dans 39 % des cas et au moins une cause virale dans 23,3 % des cas (dont 16,4 % VHC). Les survies à 6 mois, 1 an et 18 mois étaient de 84,9 %, 76,7 % et 69,3 %. Les thérapeutiques étaient pour 40,5 % curatives, pour 36,2 % locorégionales, pour 19,2 % systémiques et pour 4 % palliatives.
Une prédominance masculine
Une autre large cohorte de patients atteints de CHC issue du PMSI national (programme de médicalisation des systèmes d’information) (26 117 patients sur 2007-2013) confirme la prédominance masculine (5 458 femmes et 20 659 hommes). L’étiologie sous-jacente était indéterminée dans 50,8 % des cas chez les femmes, alors que l’alcool était retenu comme seule étiologie dans 50,1 % des cas chez les hommes. Dans les étiologies indéterminées, les comorbidités métaboliques étaient moins fréquentes chez les femmes. Une cirrhose était moins souvent documentée chez les femmes (45,9 % contre 62,7 %) et moins souvent reconnue avant le diagnostic de CHC.
Au diagnostic, alors que les complications hépatiques étaient plus rares chez les femmes, elles recevaient moins souvent que les hommes un traitement à visée curative (résection, radiofréquence ou transplantation : 16,9 % vs 20,2 %).
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