DPC

Cinq programmes en 2015

Publié le 22/06/2015
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Il n’est pas toujours simple de s’y retrouver dans l’univers parfois compliqué du développement professionnel continu (DPC).

« Ces dernières années, il y a eu de nombreux rebondissements et plus récemment des changements d’orientation notamment en raison d’une certaine incertitude financière. Mais malgré tout, la Fédération française de neurologie (FFN) s’est donnée les moyens de pouvoir proposer des programmes de DPC pour tous les neurologues. Nous avons aujourd’hui 5 programmes qui devraient être mis en place en 2015 », indique le Dr Claude Mekies.

Le DPC réunit dans une même démarche la formation médicale continue (FMC) et l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP). « À la Fédération, nous avions déjà un numéro d’agrément pour assurer des programmes de FMC et d’EPP. Quand le DPC est arrivé, notre première idée était que l’on devienne un organisme agréé. Mais la directrice de l’OGDPC nous en a un peu dissuadés en faisant valoir que la FFN était aussi un Collège national professionnel (CNP), ce qui pouvait nous placer dans une situation de conflit d’intérêt. En effet, un CNP peut être amené à évaluer un programme de DPC », explique le Dr Mekies.

La FFN a alors décidé de travailler avec l’AFORSPE, structure agréée de formation médicale continue, enregistrée en tant d’ODPC auprès de la commission scientifique indépendante, l’organisation étant assurée par DPC-Evolutis qui interviendrait comme gestionnaire logistique et d’évaluation. « Nous avons signé une convention avec cette structure pour qu’elle s’occupe de la validation de nos programmes devant la Commission scientifique indépendante (CSI) puis qu’elle gère par la suite leur organisation. Cette solution permet ainsi à la FFN de ne pas mélanger deux trésoreries différentes », explique le Dr Mekies.

À côté de cela, la FFN a suivi de près les multiples péripéties survenues en 2014. « En avril, il y a d’abord eu le rapport de l’IGAS qui a mis en avant de multiples dysfonctionnements au sein de l’OGDPC et qui a plaidé pour une simplification du dispositif. Puis en octobre 2014, il y a eu la lettre de l’OGDPC qui se déclarait en cessation de paiement. Son budget annuel était alors de 166 millions alors qu’il en aurait fallu 580 pour permettre à chaque professionnel de remplir son obligation annuelle de DPC. À la fin de l’année 2014, il a été annoncé que l’obligation annuelle allait devenir triennale. Et aujourd’hui, il semble qu’on revienne à une obligation d’un DPC validé par an pour chaque médecin », détaille le Dr Mekies. « C’est aussi en raison de ce contexte général très incertain, ajoute-t-il, que la FFN a fait le choix de ne pas créer sa propre structure de DPC ».

D’après un entretien avec le Dr Claude Mekies, ancien président de la FFN et secrétaire général des JNLF
Antoine Dalat

Source : Bilan spécialiste