Si « Le Généraliste » était paru en février 1920

Création d’une ligue pour la prolongation de la vie

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Publié le 08/02/2016
Histoire

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En Amérique – naturellement ! – vient de se fonder une Ligue pour le moins originale : moyennant le versement annuel de la modique somme de quinze dollars, on peut faire partie de la « Ligue pour la prolongation de la vie humaine ».

La personnalité qui a pris l’initiative de cette Ligue est bien connue, même en Europe ; c’est M. Taft, l’ancien président de la République des États-Unis.

« Les questions d’hygiène et de culture physique, écrit « Le Journal », ont toujours passionné le président Taft. Lorsqu’il conduisait le char de l’État, il menait de front la lutte contre les trusts et contre l’embonpoint. Entre une séance au Congrès et un discours politique, il se livrait au noble sport de la boxe ou à celui, moins populaire, du jiu-jitsu. »

Comme pour les assurances sur la vie, certaines conditions doivent être remplies par les candidats à la nouvelle Ligue.

« Chaque nouveau membre est examiné par un des 5 000 médecins attachés à la Ligue. Cette visite minutieuse comporte un examen des organes essentiels, une analyse du sang, une radiographie complète et, enfin, une étude attentive des antécédents héréditaires. Les indications recueillies sont soigneusement notées sur une fiche et, après avoir reçu de paternels conseils sur le genre de vie qui lui convient plus particulièrement, le nouveau membre rentre chez lui. Il est alors tranquille. La température devient-elle plus froide ? Il recevra une lettre lui indiquant le genre de précautions qu’il lui faut prendre pour continuer à bien se porter. Il pleut : nouvelle lettre et nouveaux conseils. La grippe fait des ravages : le ligueur la nargue grâce aux précieux avis qu’il reçoit. Et le plus admirable est que les avis donnés diffèrent selon que le ligueur est jeune ou vieux, obèse ou maigre, nerveux ou lymphatique, riche ou pauvre. »

Nul doute que cette Ligue recrute des milliers et des milliers d’adhérents…

(« La Chronique Médicale », février 1920)


Source : lequotidiendumedecin.fr