Désormais, chaque année, le 8 mai a été consacré Journée mondiale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge. L’occasion de revenir un peu sur l’histoire de cet organisme. C'est pendant la Guerre de Crimée, à la suite de la bataille de Solférino en 1859, qu'Henry Dunant, homme d'affaires protestant évangélique génevois, eut l’idée de créer une organisation de secours, neutre et permanente pour les soldats blessés, avec l'aide de quatre autres cofondateurs : Gustave Moynier,Théodore Maunoir, Louis Appia et Guillaume-Henri Dufour.
Une idée qu’avait déjà ébauché avant lui le Baron Larrey en 1793 qui, pour porter secours le plus rapidement possible aux blessés des champs de bataille avait imaginé un système d’ambulances chirurgicales mobiles. Larrey imaginera même par la suite, vers 1815, des « ambulances volantes » chargés de recueillir alliés comme ennemis pour les soigner, quel que soit leur nationalité ou leur grade… Mais ce projet ne se concrétisa jamais.
C’est donc Henry Dunant qui créera en 1863 le Comité International de la Croix-Rouge. Par la suite, sera créé le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge où sont réunis outre le Comité international de la Croix-Rouge, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, créée en 1919, et les 186 sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant rouge.
Les principes fondamentaux de la Croix-Rouge qui ont été édictés lors de sa XXe conférence internationale sont les suivants :
– Humanité : Née du souci de porter secours sans discrimination aux blessés des champs de bataille, la Croix-Rouge, sous son aspect international et national, s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Elle tend à protéger la vie et la santé, ainsi qu’à faire respecter la personne humaine. Elle favorise la compréhension mutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.
– Impartialité : la Croix-Rouge ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale ou d’appartenance politique. Elle s’applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.
– Neutralité : afin de garder la confiance de tous, la Croix-Rouge s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux ou philosophique.
– Indépendance : la Croix-Rouge est indépendante. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leurs pays respectifs, les Sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette d’agir toujours selon les principes de la Croix-Rouge.
– Volontariat : la Croix-Rouge est une institution de secours volontaire et désintéressée.
– Unité : il ne peut y avoir qu’une seule société de la Croix-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.
– Universalité : la Croix-Rouge est une institution universelle, au sein de laquelle toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider.
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