« Je suis et resterai toujours attentive à l’accès à l’IVG ». À l’occasion de la journée internationale pour le droit à l’avortement, Agnès Buzyn a annoncé plusieurs mesures pour faciliter l’accès des femmes à l’interruption volontaire de grossesse. Ainsi, des IVG instrumentales pourront être réalisées dans des centres de santé dès 2020 et l’accès à l’IVG figurera parmi les critères d’évaluation des hôpitaux. D’autres mesures prévoient l’inscription prioritaire de ce sujet dans la formation continue des médecins et sages-femmes, ou encore la mise en place d’un annuaire actualisé de l’offre dans chaque région.
Disparités régionales
Ces annonces interviennent alors qu’une étude de la Dress montre que le nombre d’avortements a légèrement augmenté en France l’an passé (passant de 217 786 en 2017 à 224 338 en 2018), mais reste globalement stable depuis 2001.
Ce chiffre cache d’importantes disparités régionales, avec des taux de recours allant de 10,9/1 000 en Pays de la Loire à 22/1 000 en région PACA. En outre-mer, ces taux atteignent jusqu’à 38,5 /1 000 en Guadeloupe.
Cette étude confirme par ailleurs la place de l’ambulatoire et la montée en puissance de la méthode médicamenteuse, qui représente désormais 70 % des IVG. Les généralistes restent peu impliqués, moins de 3 % pratiquant des avortements.
Enfin, une interruption sur vingt est réalisée entre 12 et 14 SA, soit pendant les deux dernières semaines du délai légal. Un constat qui peut traduire des « difficultés de parcours ou d’accès » à l’IVG, estime la Drees.
Selon une enquête des ARS, le délai moyen en France entre la demande de la femme et l’acte lui-même est de 7,4 jours au niveau national, mais varie de 3 à 11 jours selon les régions. S’il n’y a pas de « zone blanche » en termes d’accès à l’IVG, l’étude pointe des territoires « en tension » dans la majorité des régions.
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