Les prisonniers de 50 ans et plus, au nombre de 5 114 au 1er janvier 2000, représentent 10,6 % de la population carcérale au lieu de 4,9 % il y a dix ans. Près de la moitié sont auteurs de crimes ou de délits sexuels, contre 22 % pour l'ensemble des condamnés.
Le centre de détention de Liancourt dans l'Oise, prison-hôpital pour tuberculeux jusqu'à la Libération, spécialisé dans l'incarcération des détenus âgés, en accueille actuellement 25 de plus de 60 ans. Avec deux dortoirs de 10 lits, « c'est le plus adapté pour les anciens, qui y développent une vie communautaire », souligne son directeur, Jean Delpech. La plupart sont incarcérés pour avoir commis des infractions sexuelles, tel cet octogénaire passé à l'acte entre 65 et 70 ans et dénoncé par sa victime lorsqu'il avait 79 ans. Il s'agit de prisonniers qui n'obtiennent pas spécialement de grâces. « Ils sont suivis médicalement par l'antenne pénitentiaire du centre hospitalier de Creil et quand ils tombent très malades, ils se retrouvent à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes » (Val-de-Marne).
En ce début d'année, le milieu carcéral compte 27 détenus de plus de 80 ans, parmi lesquels 3 ont entre 90 et 95 ans, dont Maurice Papon. Vingt sont âgés de 80 à 85 ans et 4 de 85 à 90 ans. Le nombre de détenus âgés progresse sans cesse, précise l'administration pénitentiaire, notamment en raison de la recrudescence des dénonciations d'infractions à caractère sexuel et du fait que la prescription en la matière ne commence à courir qu'à partir du moment où la victime est majeure.
De plus en plus de détenus âgés
Publié le 25/01/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6843
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