L ES mammographes classiques ne sont pas parfaits et peuvent ne pas détecter un cancer du sein, mais les mammographes numériques, dont on espérait tant, ne sont pas plus performants.
C'est ce qu'affirme le Dr Janet Baum, de Harvard, au terme d'une étude qu'elle a faite pour l'Institut américain de médecine. Elle en conclut d'ailleurs qu'il faut poursuivre la recherche de pointe pour mettre au point une mammographe infaillible.
C'est l'an dernier que la Food and Drug Administration (FDA) a autorisé l'usage du mammographe numérique. L'appareil a été notamment utilisé dans le cadre d'une étude de l'armée américaine qui l'a employé pour le dépistage du cancer du sein chez 7 000 femmes militaires. Les résultats obtenus ne sont pas améliorés par rapport à ceux que produisent les mammographes habituels. Pourtant, le mammographe numérique permet d'accentuer l'image, de la grossir et de souligner les contrastes, donc de confirmer le soupçon éventuel du radiologiste. Le Dr Baum considère que les performances du mammographe numérique sont « frustrantes » et que les programmes de dépistage lancés par le Center for Disease Prevention (CDC) d'Atlanta sont freinés par l'insuffisance des résultats. Certains clichés ne peuvent pas être interprétés avec certitude, ce qui conduit les spécialistes à différer une biopsie ou à attendre plusieurs mois avant de procéder à un nouveau mammogramme.
Selon le rapport de l'Institut de médecine, de nombreux radiologistes américains procèdent à un contrôle de l'image par un ordinateur, ce qui permet quelquefois, mais pas toujours, d'affiner les résultats.
Des patientes demandent une image par résonance nucléaire (IRM), qui est recommandée pour les seins particulièrement denses, mais dont les résultats ne sont pas toujours probants. D'autres techniques appartiennent au domaine expérimental.
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