E N France, en raison semble-t-il des municipales, la Journée internationale des femmes sera célébrée avec un programme moins touffu que les années précédentes, surtout du côté des pouvoirs publics. Nicole Péry, la secrétaire d'Etat aux Droits des femmes, fera aujourd'hui un bilan de l'opération « l'Egalité en marche » tandis que Lionel Jospin ira à Reims soutenir une tête de liste féminine, Adeline Hazan, candidate de la gauche plurielle dans un bastion de la droite. Du côté des féministes, pas de grande manifestation prévue, mais un rassemblement à Paris (17 h 30, place de la République), en solidarité avec les femmes afghanes et algériennes, parmi les plus menacées du monde.
Les bilans, les constats, les interpellations sont cependant nombreux. Le collectif Droits des femmes adresse aux candidats aux élections un questionnaire sur leurs propositions concernant les structures d'accueil pour la petite enfance, et notamment les crèches, dont il réclame la gratuité. L'équipe fondatrice des Chiennes de garde, rebaptisée la Meute, lance un manifeste intitulé « Vingt Bonnes raisons (au moins) d'être encore féministes en 2001 », que femmes et hommes sont invités à signer. L'association Maison des femmes de Paris fait une conférence de presse pour alerter les responsables ministériels et régionaux sur le manque de structures d'accueil pour les femmes victimes de violences (seulement cinq foyers d'accueil, « surpeuplés », en région parisienne) et sur des lois françaises « à revoir totalement, au vu de la situation des femmes aujourd'hui ». Amnesty International publie deux rapports, l'un sur la torture, avec notamment le témoignage d'une femme-médecin pakistanaise qui dirige un centre d'accueil pour femmes victimes de crimes d'honneur, l'autre sur les mauvais traitements contre les femmes en prison aux Etats-Unis.
L'Académie des sciences et l'Académie de médecine, avec l'association Equilibres et Population, organisent une conférence de presse pour promouvoir des actions destinées à diminuer la mortalité maternelle dans le monde.
Enfin, citons l'initiative de l'association brestoise Rien sans elles, qui appelle les femmes à abandonner pour un jour leur foyer à leur conjoint ou compagnon, comme cela se fait couramment en Italie le 8 mars.
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