Des mots sur la souffrance

Publié le 19/01/2017
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Extraits sans filtre de témoignages de soignants impliqués.

L’échec qui permet d’améliorer les pratiques : « j’ai pris conscience de ce que c’était de devenir médecin », « la communication en cas d’urgence extrême s’est améliorée dans l’équipe », « je suis devenu plus prudent dans certaines situations ».

L’échec qui détériore les pratiques : « je fais des crises de panique », « j’ai moins confiance vis-à-vis du personnel », « les accouchements sont désormais facteur de stress », « je garde un sentiment de culpabilité, même si je sais que je n’y suis pour rien », « une peur que je n’avais jamais connue en 22 ans d’activité », « des nuits d’insomnie », « j’ai moins confiance en moi », « j’ai pris un poste de cadre pour ne plus effectuer d’accouchements », « j’ai subi un interrogatoire policier dans le cadre d’une enquête pour mort inexpliquée », « je me questionne sur les limites de ma compétence », « aucune aide, aucun soutien proposé », « j’ai ressenti une incrédulité totale face à l’impossibilité de réanimer cet enfant, une situation que je n’avais absolument pas anticipée », « on m’a imputé à moi sage-femme une erreur du médecin », « l’observation clinique a été modifiée ».


Source : Le Quotidien du médecin: 9548