Drame d’Orthez: la faute à l’alcool... ou à une pénurie de spécialistes ?

Publié le 03/10/2014

Le drame n’en finit pas de secouer la petite ville d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques) (photo), et la polémique grandit après l’accident d’anesthésie qui a coûté la vie d’une femme enceinte dans la maternité de la ville. Alors qu’il est à peu près établi que l’anesthésiste avait un taux élevé d’alcoolémie au moment du drame, pour Yves Darrigrand, le maire (sans étiquette) de la ville, le drame est imputable à un "manque cruel de spécialistes en gynécologie-obstétrique et en anesthésie". "Dans ces deux domaines, les spécialistes vendent leurs services à prix d'or. Il faut passer par des boîtes d'intérim qui vendent une journée de travail d'un obstétricien à 1.000 euros", a-t-il affirmé à l'AFP. "A mon sens, avec cette surenchère, nous n'avons plus à faire à des médecins, mais à des techniciens de santé. Un problème déontologique se pose", assène le maire.

Pour une petite ville de 10 000 habitants comme Orthez, la recherche d’un gynécologue-obstétricien était donc un vrai casse-tête. Selon Yves Darrigrand les choses doivent changer. "Nous y avons mis toute notre énergie, en vain. Il faut regarder les choses en face, la réalité est là. Le numérus clausus imposé du nombre de médecins a entraîné cette pénurie. Il faut une réforme. C'est mon premier combat de maire" a-t-il exprimé. L’Agence régionale de santé devrait se prononcer dans l’après-midi sur le sort de la maternité.


Source : lequotidiendumedecin.fr