L'ENSEMBLE des syndicats représentatifs des professions de santé libérales, les représentants des caisses d'assurance-maladie ainsi que ceux de la Fédération hospitalière de France ont été conviés officiellement à la concertation annoncée par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, qui doit se dérouler le 25 janvier rue de Grenelle.
Dans la lettre qu'elle leur a adressée la semaine dernière, Elisabeth Guigou rappelle l'attachement des Français « au bon fonctionnement de notre système de soins, et notamment de la médecine de ville » et estime que le dialogue est « essentiel » pour progresser dans cette voie « en particulier au regard des inquiétudes exprimées par certaines professions ».
Depuis le mois de septembre, les professions de santé libérales ont en effet manifesté à plusieurs reprises leur mécontentement à l'égard de la politique de maîtrise des dépenses conduite dans ce secteur par les caisses nationales d'assurance-maladie. Les infirmières libérales et les masseurs-kinésithérapeutes ont particulièrement multiplié les actions de contestation pour protester contre la réforme de leurs actes. Au point que la ministre de l'Emploi et de la Solidarité a dû suspendre provisoirement l'application du « projet de soins infirmiers » négocié par la Caisse nationale d'assurance-maladie avec la Fédération nationale des infirmiers.
L'ambition de la réunion du 25 janvier est donc de mettre autour de la même table tous « les acteurs concernés », y compris les représentants de l'assurance-maladie, dans l'objectif d'avancer sur « un diagnostic commun, de définir les objectifs poursuivis, le cadre et la méthode appropriée », a précisé Elisabeth Guigou.
Au-delà de la « grand-messe » du 25, au cours de laquelle la ministre de l'Emploi et la Solidarité s'efforcera de rassurer les professionnels, il est donc vraisemblable que la concertation sera ensuite renvoyée à des groupes de travail par thème ou par profession.
Dans cette perspective, les syndicats représentatifs des professions de santé libérales, réunis au sein du Centre national des professions de santé (CNPS), souhaitent, malgré certaines divergences, former un front commun. Ils ont donc décidé, lors de leur dernière réunion, de parvenir à une déclaration de principe commune sur ce qui les rassemble. Cette déclaration insisterait sur leur attachement au caractère libéral de leur exercice et sur la nécessité d'une régulation des dépenses qui soit individuelle et fondée sur la qualité des soins et la transparence de l'activité.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature