En Nouvelle-Zélande, un poste de généraliste à 240 000 euros n'attire personne

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Publié le 24/02/2016

Les médecins français ne sont pas les seuls à avoir du mal à trouver leur successeur ou collaborateur : les zones rurales de Nouvelle-Zélande, souvent très enclavées, peinent à attirer les jeunes praticiens. Le Dr Alan Kenny, médecin généraliste de 61 ans à Tokoroa (13 000 habitants), à 200 km de la capitale, recherche ainsi désespérément un jeune médecin assistant qui serait prêt à travailler avec lui pour, à terme, le remplacer, rapporte le quotidien « The New Zealand Herald »

Après avoir épuisé toutes les options classiques pour trouver un confrère et mandaté quatre cabinets de recrutement pendant deux ans, ce généraliste, débordé par sa charge de travail, a finalement posté une annonce sur la Toile afin de dénicher la perle rare. Sans succès pour l'instant... 

12 semaines de congés payés

 

L'offre est pourtant alléchante. Le Dr Kenny propose un salaire annuel de 240 000 euros – plus du double du salaire moyen d'un praticien néo-zélandais – pour 4 jours de travail et trois mois de congés payés.

Depuis quelques jours, avec la médiatisation de son histoire, il a certes reçu de nombreux appels, courriels ou lettres venant du Brésil, de Pologne, d'Inde, d'Afrique du Sud ou de France. Des candidatures écartées parce que les candidats ne parlaient pas anglais, n'avaient pas la formation requise ou ne souhaitaient pas s'installer durablement.

Un collaborateur est pourtant indispensable, explique le Dr Kenny au quotidien néo-zélandais. Son activité « explose » depuis plus d'un an, il accueille 43 patients par jour au lieu de 25, nombre moyen recommandé par le « Royal College of general practitioners » (collège de la spécialité). « L'année dernière, j'ai dû annuler mes vacances faute de remplaçants ; cette année, cela risque de recommencer », raconte-t-il.

Environ 37 % des postes de médecins ruraux étaient vacants dans le pays en 2014. « Auckland a l'école de médecine la plus importante et la plupart des étudiants qui la fréquentent sont issus de familles riches de cette région », regrette le Dr Kenny. « S'ils recrutaient davantage d'étudiants de zones rurales, ils pourraient venir ici. »


Source : lequotidiendumedecin.fr