Promis, juré, cette édition des ECNI ne sera pas émaillée d’incidents comme tant de fois les années précédentes. Ainsi que le souligne le Pr Marc Braun, grand ordonnateur de ce millésime 2018, tout a été mis en œuvre pour que, cette fois, les épreuves classantes nationales se déroulent sans anicroche. Et rien n’a été laissé au hasard. A preuve, certains candidats auront même droit cette année à la clim’ ! Pourtant, quinze ans après la suppression du concours d’internat, ce n’est qu’un sursis pour cet examen phare qui sanctionne la fin du deuxième cycle des études de médecine. Et même s’il devait bénéficier de quelques améliorations au cours des prochaines années, son sort semble bel et bien scellé. On le dit trop stressant pour tout le monde, trop accaparant aussi et trop éloigné de la clinique, pour s’avérer au final un piètre moyen de répartition des ressources médicales. Pis ! On reproche aux ECN de ne pas être parvenues à éviter la sélection par l’échec, alors qu’elles avaient été pour ainsi dire créées pour cette raison.
Ce grand chantier va de pair avec la refonte en cours des règles du jeu en première année. A commencer par l’entrée en lice de Parcours Sup’, système d’écrémage post-bac qui ne dit pas son nom, mais qui devrait éviter que trop de jeunes perdent leur temps et leur énergie sur des bancs qui n’étaient pas faits pour eux. Un changement qui coïncide avec l’expérimentation dans certaines facs de modalités de concours inédites en PACES – année sans redoublement, passerelles, accès tardif, nouveaux critères d’évaluation - plus intelligentes et plus respectueuses des trajectoires de chacun. Au total, à la fin du quinquennat, la machine à former les médecins devrait donc avoir été réformée de la cave au grenier. Une petite révolution, mine de rien.
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