Il y a dizaine d’années, l’affaire des prothèses orthopédiques avec une tête en zircone défraye la chronique. Certaines de ces prothèses ont explosé dans le corps des patients, poussant quelques personnes à se faire « explanter » par précaution. La justice n’a retenu qu’une seule responsabilité, celle du fabricant (Saint Gobain Desmarquet). Pas de malfaçon dans le cas présent, mais une modification du mode de cuisson à l’origine de la fragilité des implants. Le Dr Jacques Caton, chirurgien orthopédique à Lyon, et responsable du pôle plateau technique au sein de la CSMF, s’en souvient comme si c’était hier. « Dès que l’enquête a révélé que la cuisson était à l’origine des fractures observées, la fabrication a été arrêtée aussitôt, dit-il. Aucun chirurgien n’a été condamné car nous ne pouvions pas savoir quel était le problème ». Le devoir d’information est par ailleurs respecté scrupuleusement en orthopédie, ajoute le Dr Caton. « Chaque chirurgien explique le risque de complications, par oral ou par écrit, selon ses habitudes. On laisse une trace dans le dossier prouvant que l’information a été donnée. Après l’opération, on remet un dossier au patient dans lequel figurent toutes les caractéristiques de la prothèse, avec l’étiquette du lot. Ce qui fait que l’on est tranquille comme Baptiste ».
› D. CH.
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