« C' EST la première hormonothérapie qui se révèle plus efficace que le traitement standard, le tamoxifène, depuis son introduction il y a plusieurs décennies », a souligné le Pr Henning Mouridsen (Copenhague) investigateur principal de l'essai de première intention au cours du cancer du sein.
La première des deux études est un essai de première intention (essai de phase III), où 907 femmes postménopausées atteintes d'un cancer du sein hormonodépendant avancé ont été recrutées pour comparer l'efficacité de doses uniques quotidiennes de Femara au tamoxifène. Il montre un gain dans le délai jusqu'à la progression de 9,4 mois dans le groupe sous Femara contre 6 mois dans le groupe tamoxifène (p = 0,0001). Il montre aussi une amélioration du taux de réponses objectives (réponses complètes et réponses partielles), qui est de 30% versus 20% (p=0,0006) et une augmentation du délai jusqu'à échec du traitement, qui est de 9,1 mois contre 5,7 mois (p=0,0001). Il n'y a pas de différences significatives entre les deux produits concernant la durée médiane de la réponse (23 mois) ou la durée du bénéfice clinique (19 mois).
Quatre mois avant le traitement chirurgical
La deuxième présentation est un essai thérapeutique néoadjuvant de phase III. Femara ou le tamoxifène ont été administrés pendant quatre mois avant le traitement chirurgical, pour réduire la tumeur, chez 337 femmes atteintes de cancers importants localisés ou localement avancés, non éligibles pour une chirurgie conservatrice. Le nombre de réponses cliniques est significativement plus élevé avec Femara qu'avec le tamoxifène (55 % versus 36 %, p = 0,001). Un nombre significativement plus élevé de femmes ont pu bénéficier d'une chirurgie conservatrice dans le groupe Femara : 45 % contre 35 % (p = 0,02). Après ajustement pour la taille de la tumeur, l'atteinte des ganglions et l'âge, la probabilité de bénéficier d'un traitement chirurgical conservateur du sein augmente de plus de 70 % sous Femara.
Femara est un inhibiteur de l'enzyme aromatase. Il s'oppose ainsi à la conversion des androgènes en estrogènes en inhibant la croissance tumorale. Le produit est actuellement enregistré pour le traitement du cancer du sein avancé chez les femmes naturellement ou artificiellement ménopausées, après échec du traitement aux antiestrogènes.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Novartis Pharma avec les Prs Henning Mouridsen (Danemark) et Martine Piccart (Belgique) à l'European Breast Cancer Conference (EBCC), Bruxelles.
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