Fermeture des services d’urgence, la polémique enfle

Publié le 03/09/2015
Depuis la publication du rapport Grall (cf. brève parue le 27 août dernier) et sa proposition de fermer les services d’urgence dits à faible activité, les interprétations diverses et variées se multiplient. A l’origine de la polémique, le lundi 31 août, Le Figaro publie une liste de 67 services de soins d’urgence (sur un total de 650) menacés de fermeture.

La méthode employée par le journal est la suivante. Après avoir agrégé des chiffres issus de la base de données Hospi Diag, il révèle que 67 services d’urgences connaissent « une affluence inférieure au seuil de référence des 10 000 personnes par an, soit 1,1 patient par heure ». « Sur 650 services en France, un sur dix accueille moins de 10 000 patients par an et se retrouve menacé de disparition », résume le quotidien, listant les établissements concernés.

Réaction immédiate du Gouvernement. Selon lui, aucune liste ne figure dans le rapport. Selon la ministre de la Santé, Marisol Touraine, il s’agit « d’une extrapolation et d’une lecture partielle et partiale de ses conclusions ». « Au contraire, le gouvernement s’est engagé depuis 2012 à renforcer le service public des urgences » avec 15 millions d’euros investis dans les zones en tension.

L’Amuf, syndicat des urgentistes, n’a pas tardé à réagir. Selon lui, alors que nombreux services ont été fermés ces vingt dernières années, « descendre en dessous du seuil actuel de services existant mettrait la population en danger ». L’urgence est donc le maintien de tous les services d’urgence en France, selon le syndicat.

Source : lequotidiendumedecin.fr