G LAXOSMITHKLINE et l'OMS ont conclu un accord pour le développement d'un nouveau traitement oral contre le paludisme, le LAPDAP. Ce produit, qui associe deux composés antipaludiques existants, le chlorproguanil et la dapsone, apparaît d'autant plus utile que, dans certaines régions, le paludisme devient résistant à des traitements de première intention comme la chloroquine et la sulfadoxine/pyriméthamine. Il a été conçu par l'équipe du Pr Peter Winstanley, de l'université de Liverpool, et son efficacité clinique a été démontrée lors d'essais cliniques en Afrique subsaharienne dans le traitement du paludisme sans complications.
Le LAPDAP sera mis à la disposition des programmes de santé publique à un prix préférentiel, et ce dès l'année prochaine pour certains pays africains. L'OMS fournit un soutien financier et technique aux essais cliniques ; le laboratoire se charge de l'enregistrement et de la fabrication du produit, qu'il commercialisera également dans le secteur privé.
« Cet accord montre que les partenariats public-privé peuvent donner des résultats concrets notables, se réjouit le Dr Gro Harlem Brundtland, directeur général de l'OMS. Il s'agit là d'une collaboration importante, non seulement parce qu'elle permettra de mettre un nouveau médicament sur le marché, mais aussi parce qu'elle prévoit une structure des prix visant à proposer ce médicament à un prix abordable pour ceux qui en ont besoin. »
« GlaxoSmithkline est fermement convaincue que les problèmes que pose la satisfaction des besoins de santé dans les pays en développement ne pourront être surmontés que par un effort concerté », commente, pour sa part, le directeur général de la société, le Dr Jean-Pierre Garnier.
Le paludisme touche 300 millions de personnes dans le monde, dont 90 % en Afrique ; chaque jour, près de 1 000, principalement des enfants de moins de 5 ans, en meurent.
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