Le chiffre est éloquent : un médecin sur 244 (en moyenne) a été l’objet d’un acte de « violence » en 2011.
Si le nombre global d’incidents déclarés est en léger repli par rapport à 2010, il reste à un niveau très élevé, insiste l’Ordre, avec une proportion croissante d’agressions verbales, de menaces et d’insultes (voire notre diaporama détaillé sur l’Observatoire de la sécurité).
Lors de la présentation de cet Observatoire, le Dr Michel Legmann, président de l’Ordre des médecins, a qualifié ces chiffres d'« extrêmement alarmants », jugeant au passage « intolérable que la violence conduise à l’apparition de zones de non-droit aux soins », les médecins généralistes étant les principales victimes (60 %). Par empathie ou peur des représailles, ajoute l’institution, peu de plaintes sont déposées par les praticiens concernés.
Alors, faut-il voir dans ces statistiques (qui recouvrent des réalités diverses) le seul reflet de l’agressivité sociétale ? Un indice de la désacralisation du statut de médecin, comme le suggère le Dr Le Douarin, coordonnateur de l’Observatoire pour la sécurité des médecins ? Le nouveau protocole national de sécurité à destination des professionnels de santé (avec des référents dédiés et numéros de téléphone) est-il utile ?
Y a-t-il des mesures concrètes qui pourraient améliorer la situation ? À vous de débattre...
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