Irradiation par imagerie médicale : l’état des lieux de l’IRSN

Publié le 13/10/2014

Crédit photo : GARO/PHANIE

Après avoir explosé au début des années 2000, l’exposition de la population française aux rayonnements ionisants, via l’imagerie médicale, est-elle en train de se stabiliser ? C’est en tout cas ce que suggère un rapport de l’IRSN publié ce jour. Ce document qui porte sur l’année 2012 analyse cette exposition par modalité d’imagerie (radiologie conventionnelle, dentaire, scanner et médecine nucléaire), région anatomique, âge etc. Et compare les données observées à celles documentées dans le précédent rapport en 2007.

82 millions d’acte diagnostiqués en 2012

Résultats : en 2012, près de la moitié de la population française (44%) a bénéficié d’au moins un acte d’imagerie et au total, 81,8 millions d’examens diagnostiques utilisant des rayonnements ionisants ont été réalisés, soit 6 % de plus qu’en 2007. Cette augmentation « est essentiellement due à une progression considérable des actes de radiologie dentaire (+50 % sur la période 2002-2012) souligne l’IRSN. Si l’on exclut ces actes, la tendance est à la baisse avec un recul de 4 % du nombre d’examens entre 2007 et 2012.

En termes de doses délivrées, la progression semble moins exponentielle. La dose efficace individuelle moyenne a augmenté d’environ 20 % entre 2007 et 2012, soit une hausse « nettement moins importante que celle de la période précédente (+57 % entre 2002 et 2007) » précise l’IRSN.

Sans surprise, le scanner reste l’examen le plus irradiant : bien que ne représentant que 10,4% du nombre d’actes, il est à l’origine de 71,3 % de la dose totale délivrée. La radiologie conventionnelle (hors radiologie dentaire) représente 54 % des actes pour 17,7 % de la dose totale délivrée, la médecine nucléaire 1,3 % des actes pour 7,8 % de la dose totale délivrée, et la radiologie dentaire 33,8 % des actes pour 0,2 % de la dose délivrée.


Source : lequotidiendumedecin.fr