Jean Belaïsch, pionnier de la gynécologie moderne

Publié le 15/11/2018
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La gynécologie française vient de perdre l’un de ses pionniers.

Jean Belaïsch est parti rejoindre les « Jean Cohen, Jacqueline Kahn-Nathan, Pierre Simon, René Musset… »

Il a formé et instruit ceux de notre génération qui témoignent avec beaucoup de tristesse et de respect.

Il était né à Tunis en 1927. Chevalier de la légion d’honneur, il était ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique des hôpitaux de Paris, ancien président de la Société Française de Gynécologie,

Toujours à la pointe, il était une véritable bibliographie critique, toujours prêt à vous aider dans la réaction d’un article, ou dans l’organisation d’une table ronde. À nos sollicitations, il a toujours répondu présent avec humour et bonne humeur.

Pour Michèle Lachowsky, il associait intelligence et savoir, esprit et répartie, il savait user des mots pour les maux et faisait de la gynécologie… avec le sourire !

Pour Alain Tamborini : « Surdoué d’une intelligence et d’une vélocité intellectuelle hors du commun, très cultivé, l’esprit curieux, Jean Belaïsch savait tout et devinait le reste. Orateur et modérateur recherché, constamment sollicité dans les congrès nationaux et internationaux, il répondait toujours présent et ses communications étaient des modèles. Lors des débats contradictoires, son argumentation était redoutable, mais le ton était toujours affable, jamais péremptoire, ni cassant ».

Pour David Elia : « J’ai bien de la peine ! On ne pouvait que se prendre d’affection pour cet homme curieux de tout, passionné et très « Evidence Base Medicine » avant l’heure…, Humain en diable, très charismatique, drôle et spirituel, scientifique, rigoureux et critique, il a sans doute définitivement marqué ma façon de concevoir mon métier. »

Dr Lydia Marié-Scemama, Boulogne (92)

Source : Le Quotidien du médecin: 9702