L E président de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM), Jean-Marie Spaeth, se dit opposé à la « mise en concurrence des assureurs » que pourrait proposer le Medef dans le cadre de la refondation sociale et affirme qu'il peut y avoir « une divergence profonde » avec le patronat sur cette question, remettant ainsi en cause la majorité de gestion actuelle de la CNAM.
Dans un entretien accordé au site internet d'informations médicales MedHermes (1), le président de la CNAM estime que « le vrai sujet » des discussions à venir, c'est la privatisation. « Est-ce qu'on va mettre en concurrence les assureurs ? C'est cela le vrai clivage. On peut avoir une divergence profonde là-dessus (...) Moi, je suis là en tant que représentant des assurés. Pour nous, il doit y avoir un financement socialisé avec un Etat qui définit le panier de soins et une assurance-maladie qui met en œuvre », poursuit Jean-Marie Spaeth.
Réagissant par ailleurs à la mise en place de différents groupes de travail planchant sur une réforme du système conventionnel, il juge « ce foisonnement » positif mais reste prudent sur leurs résultats. « Au-delà des sigles et du nombre de divisions alignées de chaque côté du front, je crois préférable de juger sur pièces. Attendons de pouvoir apprécier les résultats qui se dégagent ou les propositions novatrices qui émergent », commente le président de la CNAM. « Par exemple, préconiser le retour à une convention unique, pourquoi pas ? estime-t-il. S'agit-il d'autre chose toutefois que de revenir au plus petit commun dénominateur conventionnel, c'est-à-dire à un marchandage classique, portant essentiellement sur le niveau des honoraires ? Je crains que ce soit très insuffisant pour répondre aux préoccupations d'aujourd'hui. »
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