La FHF a réclamé lundi le retrait "immédiat" de la dernière réforme tarifaire, qu'elle juge "absurde". La fédération dit en effet qu'elle entraînera la "disparition" des hôpitaux de jour. Appliquée depuis le 1er mars, la réforme a durci les critères de financement de l'hospitalisation de jour (prise en charge sans nuitée à l'hôpital), "déclassifiant" un certain nombre de prestations pour les facturer comme de "simples consultations externes", moins remboursées par l'assurance maladie, a expliqué le délégué général de la FHF, David Gruson. En année pleine, l'impact de la mesure pourrait conduire à une perte de recettes d'"au moins 500 millions d'euros" pour les établissements, s'est-il inquiété.
La mesure, qui "n'a pas pu être budgétée" par les établissements, déjà touchés par un plan d'économies de 1,1 milliard d'euros pour 2017, a "été prise dans le dos de tous les acteurs de l'hospitalisation, du Parlement, d'un certain nombre d'instances de régulation", s'est indigné le président de la FHF, Frédéric Valletoux. La FHF réclame ainsi un "retrait immédiat" de ce dispositif qui envoie un "message absurde, à revers de toutes les incitations faites au développement du virage ambulatoire - qui vise à écourter les durées de séjour à l'hôpital - cher au gouvernement", a souligné David Gruson. La réforme est utilisée comme "outil de régulation financière", déplore-t-il. Elle fera l'objet d'une réunion mercredi au ministère.
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