« Journée de huit heures : très bien ! Que nos confrères du bureau de bienfaisance l’organisent quotidiennement aux dépens de leurs malades. Une visite est urgente ? Pas possible. “Mais, mon ami, que venez-vous me chercher : j’ai fini ma journée. ” Il n’est point d’urgence qui tienne. Le gréviste ne comprend que la force. On lui répondra par la force. Le dévouement, l’abnégation, l’esprit du sacrifice ne comptent plus comme vertus professionnelles. Elles ne conduisent les médecins, vis-à-vis des perturbateurs de l’ordre, qu’à être dupes et un peu plus maltraités qu’avant.
Huit heures. Plus de visites de nuit. Si, pourtant, les femmes étaient condamnées à accoucher toutes seules ; et si les enfants atteints de diphtérie devaient attendre au lendemain matin la reprise des visites médicales ?
Ce ne sont pas les grévistes, ce sont les médecins qui sont maîtres de l’heure. Qu’ils s’entendent une fois pour toutes. Plus de hiérarchies dédaigneuses qui se désintéressent des humbles de la médecine. À l’hôpital, grève de vingt-quatre heures, davantage s’il le faut ; si les chefs refusent, aux externes et aux internes de ne plus paraître dans le service. Que les syndicats unis entre eux par les liens d’une discipline farouche obéissent tous au mot d’ordre quand celui-ci leur viendra d’un bureau central occupé par des hommes énergiques qui savent vouloir et qui n’ont pas peur. Nous avons bonne confiance dans le lendemain. Les grévistes ont prétendu nous donner une leçon. À nous de leur rendre la pareille ! »
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