La nocivité des vaccins en tête des théories du complot en France

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Publié le 06/02/2019
Vaccin

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Crédit photo : Phanie/Pixabay

Deux tiers des Français sont hermétiques aux théories du complot. Cela n'empêche pas certaines thèses de rencontrer plus de succès que d’autres. C'est ce que permet de mesurer un sondage* sur le complotisme en France réalisé par l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch.

La thèse qui remporte la plus forte adhésion chez les Français concerne la santé. En effet, 43 % des sondés croient que « le ministère de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins », révèle l'Ifop. 17 % sont même « tout à fait d’accord » avec cette affirmation, une proportion stable par rapport à un précédent sondage mené l’année dernière.

En revanche le nombre de personnes qui ne sont « pas du tout d’accord » avec cette théorie a légèrement augmenté, passant de 19 à 22 %. En tout, 41 % des sondés ne sont pas d’accord avec cette affirmation et 16 % ne se prononcent pas. Ce sondage montre à nouveau la méfiance des Français dans les vaccins. Un récent Baromètre 360 d’Odoxa, montrait que 34 % des Français n’avaient pas confiance dans les vaccins.

Variation selon l'âge et le niveau d'études

Cette thèse complotiste devance l'idée que le décès de Lady Diana serait « un assassinat maquillé » (34 % d’adhésion), celle que les illuminati sont une société secrète qui cherche à manipuler la population (27 %) ou que l'immigration serait délibérément organisée pour remplacer la population européenne (25 %). Si 35 % des personnes interrogées n’adhèrent à aucune thèse complotiste, 21 % en croient au moins cinq. L’étude montre aussi une corrélation entre l’adhésion au complotisme et l’âge, 28 % des 18-24 ans adhèrent ainsi à cinq théories ou plus, contre 9 % des 65 ans et plus. Le niveau d’études joue également : 27 % des personnes sans diplômes adhèrent à cinq théories ou plus, contre 8 % des Bac + 2.

* L'étude a été réalisée du 21 au 23 décembre 2018 auprès d'un échantillon de 1 506 personnes représentatif de la population française adulte, constitué selon la méthode des quotas et complété par un second échantillon de 254 personnes de moins de 35 ans (dont les résultats ont été ramenés à leur poids réel dans la population).


Source : lequotidiendumedecin.fr