« Dans son “Journal des praticiens”, le Dr Huchard vient de tirer de l’oubli un très curieux passage des “ Lettres choisies de Gui Patin” qui témoigne de la connaissance qu’avaient les médecins de la curieuse prédisposition signalée en ces dernières années par le Pr Landouzy des roux pour la tuberculose. Voici le passage :
“Il est constant, écrit Gui Patin, que l’inflammation du poumon est toujours mortelle aux rousseaux. Feu M. de la Vigne, un de nos médecins de la faculté, étoit fort rousseau. Je fis un jour appeler en consultation chez un secrétaire du roy, nommé Collier, qui avoit 75 ans et qui étoit aussi rousseau et malade d’une inflammation des poumons, ce qui fit que je lui prédis qu’elle seroit mortelle. M. de la Vigne me demanda où j’avois appris ce prognostic des rousseaux. Je lui répondis que je l’avois toujours remarqué très vray, outre que je l’avais ouï dire à Nicolas Pietre et que la raison de cela étoit que les rousseaux abondent en sérosité âcre et maligne. Il me dit qu’il l’avoit toujours remarqué de même. Je l’ai lu depuis dans les Éphémérides de Baillou.”
Ce qui prouve, ajoute fort judicieusement Huchard, que le nouveau est souvent ce qui a été oublié ou méconnu. »
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