La prévention expliquée aux patients

Du côté des collections

La santé étant devenue ce qu'elle est, soit un domaine sans cesse en expansion et une préoccupation majeure pour la plupart des Français, elle a pris dans l'édition une place d'importance, ce qui se manifeste en particulier par la floraison de collections santé, dont il est légitime de donner quelques échos.

J AMAIS le vieil adage « mieux vaut prévenir que guérir » n'aura été aussi vrai. Tant la médecine dispose maintenant d'armes de prévention. Aussi n'est-ce pas le fait du hasard si une nouvelle collection, baptisée « Peut-on prévenir », voit le jour aux Editions Arnaud Franel. S'adressant au grand public, elle est dédiée aux pathologies les plus sensibles, abordées sous l'angle de la prévention.

Bien sûr, expliquer comment prévenir, c'est aussi faire un tour d'horizon passant par la physiopathologie, la clinique ou les traitements d'une affection. En clair, il faut transmettre un message souvent ardu. Pour aider, donc, une présentation aérée (avec trois étroites colonnes de texte par page), de la couleur, des schémas, des conseils, un texte simplifié... et un glossaire. De fait, deux principes ont guidé les rédacteurs : ne pas affoler, ne pas culpabiliser.
Quatre titres inaugurent cette collection, rédigés par des médecins hospitaliers reconnus : le surpoids de l'enfant (Dr Laurence Plumey), les troubles du sommeil (Dr Jean-Louis Valatx), les allergies (Dr Pascal Demoly), le SIDA (Dr Véronique Joly).
A titre d'exemple, quand elle aborde le surpoids de l'enfant, le Dr Laurence Plumey explique à ses lecteurs le rôle fondamental de la mesure de l'index de masse corporelle (pour lequel elle retient l'appellation anglo-saxonne de BMI - Body Mass Index) dans l'appréciation d'une surcharge pondérale. Elle décrit aux parents le rôle prédictif du rebond d'adiposité normalement situé vers 6 ans et dont la précocité annonce le surpoids. Elle démontre la place primordiale de la diversification alimentaire et comment faire consommer poisson ou crudités aux bambins en rusant avec des accommodements. Le goûter, tant affectionné, ne doit pas être une boîte de gâteaux tendue à la va-vite, mais une vraie collation, avec un laitage, un fruit. Quantités de cas cliniques servent de réponse anticipée aux questions des lecteurs. Enfin, bannir le verbe interdire et faire sienne la maxime « vigilance, souplesse, pas de défaitisme ».
Plus austère, « les Troubles du sommeil » est signé du Dr Jean-Louis Valatx, directeur de recherches à l'INSERM. Oui, il possible de prévenir l'insomnie ou l'hypersomnie. Cela passe par une bonne connaissance de soi. C'est la mission de la première partie de l'ouvrage : se découvrir. Il devient alors plus aisé, sans hypnotiques (à réserver à de courtes insomnies réactionnelles), de prévenir l'éveil nocturne en connaissant ses besoins et ses limites, son sommeil (quand, comment et où dort-on ?), en respectant et en faisant respecter ses besoins.

Editions Arnaud Franel (18, rue Etienne-Dolet, 92150 Suresnes, tél. 01.41.44.82.15), le volume : 49 F.