« Si un médecin débutant reçoit un salaire inférieur à celui d'une caissière d'hypermarché, quelque chose ne va pas. » En France, les médecins comparent volontiers leurs tarifs à ceux des coiffeurs ; en Pologne, où cette phrase a été prononcée par le président du Conseil national des médecins, Maciej Hamankiewicz, les caissières d'hypermarché sont donc la référence.
Depuis un mois, des jeunes internes sont en grève de la faim à Varsovie et dans sept autres villes polonaises. Soutenus par la société, ils réclament une hausse massive du financement de la santé dans leur pays. En vain jusqu'ici ; le gouvernement n'accède pas à leur demande précisément chiffrée : de 4,7 % du PIB aujourd'hui, les crédits du secteur doivent pour les « rebelles » grimper à 6,8 % d'ici à trois ans. Et financer, outre des hausses de salaire des professionnels, une réelle modernisation du système de santé polonais : « Il faut réduire les files d'attente et améliorer l'accès aux soins », résume un gréviste, mais aussi informatiser, rénover de nombreux bâtiments vétustes…
La situation s'enlise. Médecin de formation mais coincé par des « finances de l'État » selon lui incompatibles avec la requête de ses jeunes confrères, le ministre de la Santé Konstanty Radziwill ne trouve pas de terrain d'entente avec eux.
Une grève générale pourrait succéder à la grève de la faim entamée le 2 octobre.
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