La testostérone pourrait être un allié des fonctions sexuelles et capacités physiques des hommes de plus de 65 ans, pour qui les niveaux de cette hormone androgène diminuent avec l'âge. C'est ce qu'ont mis en évidence pour la première fois des essais cliniques, publiés mercredi dans le New England Journal of Medicine. Les chercheurs ont testé le taux de testostérones de plus de 51.000 hommes, avant d'en sélectionner 790 pour les études cliniques.
Les participants ont été répartis de façon randomisée en deux groupes : l'un a pris des testostérones sous forme d'un gel appliqué quotidiennement et l'autre un placebo. L'efficacité a été mesurée au bout de trois, six et douze mois, sous forme de questionnaires.
Résultat : les scientifiques ont constaté que, grâce au traitement, le taux de l'hormone chez les participants atteignait des teneurs considérées dans la moyenne de la normale pour des hommes jeunes. Ils ont aussi observé une amélioration de tous les aspects de la fonction sexuelle, y compris le désir et la capacité à avoir une érection. Les participants étaient également de meilleure humeur, et présentaient moins de symptômes dépressifs.
Mais, la prudence est mère de toutes les vertus. Suite à des publications en 2013 et 2014 suggérant un risque accru d’événements cardiovasculaires, notamment d’infarctus du myocarde, chez les hommes atteints de maladies cardiovasculaires préexistantes ou d’accident vasculaire cérébral, le PRAC a réévalué le rapport bénéfice/risque des médicaments contenant de la testostérone. Si la revue des données réalisée dans ce cadre n’a pas confirmé d’augmentation du risque cardiovasculaire, dans un communiqué en date de mai 2015 l'Ansm rappelle qu’un traitement par la testostérone doit être initié uniquement chez l’adulte, après confirmation clinique et biologique d’un déficit en testostérone.
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