U NE étude sur la consommation de statines menée par l'Union régionale des caisses d'assurance-maladie (URCAM) d'Ile-de-France démontre que les recommandations de bonnes pratiques pour la prescription et le suivi des traitements hypolipidémiants sont insuffisamment suivies par les médecins.
L'évaluation conduite sur un échantillon de 460 nouveaux consommateurs révèle en effet que, sur les 87 % traités dans le cadre d'une prévention primaire, un tiers n'ont pas bénéficié d'un dosage du HDL cholestérol pour déterminer le score facteur de risque. Quant aux bilans biologiques réalisées dans les douze mois antérieurs à la prescription, ils étaient, selon elle, « insuffisants tant en quantité qu'en qualité ». Ainsi deux tiers des patients ont eu au moins un bilan permettant la détermination du LDL cholestérol et 28 % avaient eu seulement un dosage de cholestérol total. Enfin, 57 % des patients qui ont bénéficié d'un régime et d'une détermination de LDL cholestérol avaient des valeurs justifiant la prescription médicamenteuse.
Une campagne sur les anxiolytiques
La même insuffisance est constatée par l'étude dans la surveillance lipidique des patients déjà en cours de traitement au moment de l'étude. Sur 582 consommateurs, 58 % ont eu au moins une détermination de LDL cholestérol dans les douze derniers mois, 25 % ont eu seulement un dosage de cholestérol total et 17 % n'ont eu aucun bilan lipidique. Par ailleurs, les valeurs cibles préconisées par l'AFSSAPS en septembre 2000 seraient atteintes dans trois quarts des cas.
C'est pour tenter de remédier à ces insuffisances que l'URCAM a décidé en partenariat avec l'Union régionale des médecins libéraux d'Ile-de-France d'agir auprès des prescripteurs en leur rappelant les recommandations en vigueur dans ce domaine avant de procéder à une nouvelle évaluation des pratiques médicales en 2002.
Parallèlement, une autre campagne sera conduite auprès des médecins comme des patients concernant la prescription et la consommation d'anxiolytiques et d'hypnotiques. Une seconde étude conduite sur ce thème montre en effet que, si les référentiels de prescription sont majoritairement respectés, des anomalies ont toutefois été constatées notamment l'absence de précision de la prescription concernant le dosage, la posologie et la durée de prescription.
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