Le CMG s'allie avec les éditeurs de logiciels pour mieux structurer les dossiers médicaux

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Publié le 09/07/2018
Médecin généraliste et ordinateur

Médecin généraliste et ordinateur
Crédit photo : GARO/PHANIE

En attendant la généralisation du dossier médical partagé (DMP), le Collège de la médecine générale (CMG) et la Fédération des éditeurs d’informatique médicale et paramédicale ambulatoire (FEIMA), s’associent pour améliorer la structuration des dossiers médicaux des patients par les médecins. 

« L’informatique médicale a pris un peu de retard en France. Il y a besoin de trouver des points communs qui vont faire que les médecins structurent mieux leurs dossiers médicaux. Les industriels, comme les médecins, se rendent bien compte qu’on pourrait améliorer nettement ce qui est fait en la matière », confie le Dr Pascal Charbonnel, vice-président du CMG.

Après une rencontre en avril, le CMG et la FEIMA ont donc décidé de nommer un groupe de travail dont la mission sera de « proposer des améliorations rapidement opérationnelles » pour les logiciels métiers.

Mieux intégrer la ROSP dans les logiciels métiers

Deux pistes ont été retenues par le Collège et les éditeurs. La première concerne la structuration de la gestion et du suivi des indicateurs de la ROSP dans les dossiers médicaux.

« Il y a un décalage entre ce qui a été écrit dans la convention et les outils de la profession. La convention médicale dit qu’il faut repérer les personnes ayant des problèmes de consommation d’alcool et de tabac. Mais ça n’existe pas dans les codifications existantes, que ce soit la Classification internationale des maladies (C.I.M. ) ou la Classification internationale des soins primaires (C.I.S.P.) », explique le Dr Charbonnel.

Des recos accessibles depuis les logiciels

« L'autre projet est de mettre à disposition des médecins, grâce à EBM France, un certain nombre de recos et de guide de bonnes pratiques structurées, l’idée étant de pouvoir l’appeler directement à partir du logiciel métier, explique le vice-président du CMG. Une des difficultés que les médecins rencontrent actuellement est que les bases de vocabulaire mises à leur disposition ne sont pas du tout adaptées à leurs pratiques, soit parce qu'on veut leur faire coder sur des outils trop compliqués, soit car le vocabulaire qu’ils utilisent actuellement n’est pas ou mal présent sur les logiciels. »

Le groupe de travail devra donc préciser les termes et vocabulaires que le médecin devra employer pour utiliser la base de connaissances.


Source : lequotidiendumedecin.fr