M. Lemierre rapporte les observations faites en Styrie (Autriche) par M. Von Aichbergen sur la transmission du crétinisme de l'homme à l'animal. Ce serait une maladie contagieuse au premier chef. Une femme demi-crétine faisait coucher deux jeunes chiens dans son lit. À leur tour, ils étaient devenus crétins, à vivre si près d'elle ; ils cessèrent de se développer ; ils portaient un goitre volumineux ; leurs poils étaient ternes et lanugineux, et ils conservaient leurs dents de lait. Incapables d'aboyer, ils paraissaient dénués de toute intelligence.
¶M. Von Aichbergen donna à cette femme un jeune chien qu'elle fit encore coucher avec elle ; il en fut de cette bête ce qu'il en avait été des deux premières. Un chien de plus forte race fut alors confié à la malade ; celui-ci ne coucha pas sur son lit et se développa rapidement.
Mais les premières observations semblent bien prouver que le crétinisme est contagieux.
(« Gazette des hôpitaux » et « Revue chirurgicale », repris dans « La Chronique médicale », 1911)
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