Cinéma/DVD

Le genou d'Ahed

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Publié le 20/01/2022

La réalisation d'un film relève-t-elle d'une tentative de psychothérapie ? Après le décès de sa mère d'un cancer du poumon, et confronté à la situation politique erratique de son pays, l'israélien Nadav Lapid, on l'imagine, n'allait pas très bien. Comment rebondir grâce à une proposition artistique qui relève d'un patchwork décousu et plutôt aride ? Le film se déroule en effet pour l'essentiel dans le désert. Avec ce journal intime sous forme de fiction, le réalisateur signe pourtant une œuvre forte, dérangeante utilisant avec brio les ressources de l'image. Entre une dénonciation de la censure dans son pays, les affres d'un cinéaste en quête de son film et une souffrance psychique, ce qui apparaît a priori comme une synthèse impossible tient au final en équilibre avec une sincérité jamais impudique mais toujours maîtrisée grâce à la mise en scène. Le cinéma est ici un art impur. Pourquoi faudrait-il le regretter ?  

Visionner ici la bande-annonce.


Source : lequotidiendumedecin.fr