ANTIQUITES
par FRANCOISE DEFLASSIEUX
I L ne reste rien en effet du musée antérieur, à part les uvres, bien sûr. Nostalgiques, s'abstenir : derrière la rotonde haussmanienne de la place d'Iéna, on a tout cassé, décloisonné, restructuré, pour une muséographie nouvelle manière béton-zen où seul compte l'objet, le décor ne se signalant que par son absence. Les collections y gagnent peut-être en clarté, mais le musée y perd un peu de son âme et beaucoup de sa chaleur.
Il se répartit sur quatre niveaux par époque, par thème et par civilisation.
Dans le vaste espace du rez-de-chaussée s'alignent comme au garde-à-vous les grandes statues khmères du panthéon bouddhique. Le second niveau est consacré à la Chine antique, de la préhistoire au VIIIe siècle. Les témoignages de siècles plus proches de nous, bronzes, porcelaines, peintures, étoffes de la Chine et du Japon garnissent les vitrines de l'étage supérieur et cohabitent avec les civilisations du Tibet et du Népal. Tout en haut, la rotonde panoramique expose quelques magnifiques paravents de laque et offre une vue imprenable sur les toits de Paris.
Précisons que le musée Guimet est le plus important du genre en Europe. La rénovation, en réorganisant les collections, permet de renouveler l'intérêt du public, et aussi de sortir des réserves des objets qui y dormaient depuis de longues années.
Musée des Arts asiatiques Guimet, 6, place d'Iéna, 75116 Paris. Tous les jours sauf mardi, de 9 h 45 à 17 h 45, entrée 35 F.
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