Le ministère de la Santé suspend la chimiothérapie de remplacement utilisée au CHU de Nantes

Publié le 18/12/2016
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

C'est une mesure de précaution, car, comme le souligne le ministère de la Santé, "à ce jour, aucun incident n'a été signalé par un autre établissement". Marisol Touraine a demandé samedi la suspension de la chimiothérapie de remplacement qui avait été administrée à trois patients morts en novembre au CHU de Nantes.

Quatre patients de cet hôpital atteints de lymphome et traités avec un protocole associant entre autres le cyclophosphamide avaient en effet présenté des complications graves entre le 10 et le 13 novembre dernier et trois d'entre eux avaient succombé. Les médecins du CHU de Nantes avaient eu recours au cyclophosphamide en raison de ruptures d'approvisionnement du melphalan, traitement prévu à l'origine. Le traitement utilisé dans le cas de ces quatre patients comprenait aussi d'autres molécules.

Sollicités par la ministre, l'Institut national du Cancer (INca) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) "rappellent que ces événements se sont tous déroulés dans un même lieu et sur une très courte durée", poursuit le communiqué. "Sur leur recommandation, Marisol Touraine demande à la direction générale de la santé de suspendre temporairement, et à titre de précaution, l'utilisation du protocole BEAC (traitement par cyclophosphamide, NDLR), notamment en raison de l'amélioration de la situation d'approvisionnement en melphalan IV sur le territoire national, et de l'existence d'autres alternatives thérapeutiques", ajoute le ministère.

Une enquête a été confiée à l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas). Ses "investigations sont toujours en cours", parallèlement à l'enquête judiciaire. Dans ses premières constatations remises fin novembre, l'Igas avait indiqué n'avoir pas décelé les "causes apparentes" de ces morts.


Source : lequotidiendumedecin.fr