Mélanome métastatique

Le pembrolizumab confirme son efficacité à 3 ans

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Publié le 08/06/2017
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L'essai Keynote a inclus 834 patients répartis en trois groupes.

Les deux premiers groupes (556 patients) recevaient du pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines pendant 2 ans (les deux groupes étaient poolés pour l’analyse, l’équivalence des deux protocoles ayant été démontrée par ailleurs), le troisième (278 patients) ayant reçu 4 doses d’ipilimumab (3 mg/kg) espacées de 3 semaines. Le traitement par pembrolizumab était interrompu en cas d’intolérance sévère, de progression de la maladie ou sur décision du médecin ou du patient.

Survie globale et sans progression

Avec un suivi médian de 33,9 mois, la survie globale est de 50 % sous pembrolizumab (HR = 0,70, IC 95 % 0,58-0,86) contre 39 % sous ipilimumab. La survie sans progression est respectivement de 31 % et de 14 %. Si l’on considère les patients ayant reçu le pembrolizumab pendant deux ans (19 % des patients inclus), ces pourcentages montent à 98 % pour la survie et à 91 % pour la survie sans progression. « Même si l’on ne peut pas parler de guérison, conclut Caroline Robert, ces résultats sont très encourageants pour ce sous-groupe de patients ayant répondu et supporté le traitement par pembrolizumab. Il reste beaucoup à faire, dans deux directions : élaborer de meilleurs outils pour déceler d’emblée les bons répondeurs et trouver des combinaisons de traitement pour diminuer encore les rechutes et pour accroître le taux de répondeurs. Le fait que le mélanome métastatique ait été le premier à bénéficier de l’immunothérapie et que depuis cette dernière se soit attaquée à de nombreux autres cancers ne doit faire croire qu’en matière de mélanome les efforts de la recherche doivent être relâchés. »

Dr Alain Marié

Source : Le Quotidien du médecin: 9587