Le vaccin anti-Covid d’AstraZeneca « est sûr et efficace, et ses avantages en matière de protection des personnes contre le covid-19 dépassent les risques ».
Lors d’une conférence de presse très attendue, l’agence européenne du médicament (EMA) vient de renouveler sa confiance au vaccin d’AstraZeneca, suspendu temporairement par plusieurs pays de l’UE, dont la France. Tout en reconnaissant l’existence de cas très rares de CIVD et de thromboses cérébrales pour lesquelles tout lien avec le vaccin ne peut être totalement écarté, le gendarme européen du médicament s’est voulu rassurant.
Pour arriver à ce verdict, le comité de sécurité de l’EMA (PRAC) a passé au crible toutes les données disponibles. « Nous avons travaillé sans relâche utilisant toutes les ressources à notre disposition, et fait appel à des experts scientifiques en matière de caillots sanguins auxquels nous avons demandé conseil pour notre évaluation », a expliqué sa présidente, le Dr Sabine Straus.
Les résultats de ces investigations montrent « qu’il n’y a pas d’augmentation du risque global de formation de caillot sanguin avec le vaccin » dont le rapport bénéfice/risque est toujours jugé favorable. Cependant, « il existe encore un certain nombre d’incertitudes ».
L’enquête du PRAC a en effet mis en évidence des cas très rares mais graves de CIVD (7 cas signalés en date du 17 mars au soir) et de thromboses cérébrales (20 cas) survenus dans les jours suivant la vaccination et pour lesquels « nous n’avons pas à l’heure actuelle suffisamment d’éléments pour conclure avec certitude [s’ils] sont ou non provoqués par le vaccin » a poursuivi le Dr Straus.
Ainsi, « sur la base des données disponibles, après des journées d’analyse en profondeur, d’autopsies, de rapport de laboratoire, nous ne pouvons exclure définitivement l’existence d’un lien entre la formation de caillot sanguin et le vaccin » a reconnu la directrice exécutive de l’EMA, Emer Cooke.
Le PRAC recommande donc de mettre en garde contre l’éventualité de ce risque et de l’inscrire dans la notice du produit. « Il faut que les personnes vaccinées et que les professionnels de santé soient informés et puissent déceler des effets éventuels » a déclaré Emer Cooke. « Nous allons également lancer une enquête plus approfondie pour mieux comprendre ces cas rares et lancé pour cela des études observationnelles », a-t-elle précisé.
Un point essentiel, estime l’EMA alors que ces évènements n’avaient pas été identifiés dans les essais cliniques à grande échelle et que le vaccin d’AstraZeneca « est de plus en plus utilisé ».
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