Les gastro-entérologues réclament la prise en charge de l'Entyvio dans la maladie de Crohn

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Publié le 20/01/2017
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Le Syndicat national des médecins français spécialistes (SYNMAD) de l'appareil digestif s'émeut de l'absence de prise en charge de l'Entyvio dans la maladie de Crohn.

L’arrêté du 5 janvier 2017 publié au « Journal officiel » le 10 janvier 2017, modifiant la liste des spécialités pharmaceutiques prises en charge en sus des prestations d'hospitalisation mentionnée à l'article L. 162-22-7 du code de la Sécurité sociale, permet la prise en charge par l'assurance-maladie de l’Entyvio (védolizumab) seulement pour le traitement de la rectocolite hémorragique active, modérée à sévère, chez les patients adultes en échec (réponse insuffisante, perte de réponse ou intolérance) des corticoïdes, des immunosuppresseurs et des anti-TNF.

Appel à modifier l'arrêté

« Par arrêté, le gouvernement décide donc de supprimer la possibilité de rembourser l’Entyvio chez des patients souffrant d’une maladie de Crohn sévère », conclut le SYNMAD qui, « tout comme l’ensemble de l’hépato-gastroentérologie réuni au sein du CNP HGE et comme l’Association François Aupetit (AFA) », s’insurge contre cette décision.

Cette dernière « consiste à priver des centaines de patients atteints de maladie de Crohn d’un traitement qui les stabilisait et pour lesquels aucune alternative thérapeutique n’existe aujourd’hui », souligne encore les gastro-entérologues. Ils demandent « solennellement » que l'arrêté soit modifié.

Entyvio des laboratoires Takeda est une biothérapie qui a l’AMM dans le traitement de la rectocolite hémorragique (RCH) et de la maladie de Crohn (MC) active modérée à sévère chez les patients adultes présentant une réponse insuffisante ou une perte de réponse ou une intolérance à un traitement conventionnel ou par anti-TNF. Dans un avis rendu en janvier 2015, la Haute Autorité de santé a jugé le SMR (service médical rendu) important dans la RCH mais modéré dans la maladie de Crohn. L'amélioration du service médical rendu (ASMR) a été classée « mineure » (IV) dans la RCH et « absente » dans la maladie de Crohn (V). Chez les patients naïfs d’anti-TNF le SMR était insuffisant dans les deux indications.


Source : lequotidiendumedecin.fr