Les homosexuels devraient continuer à être exclus du don du sang en France en l'état actuel des connaissances. C’est le Comité national d'éthique, qui le dit, mettant provisoirement un terme à un débat de plusieurs mois. "Le don du sang n'est pas un droit. Ce qui prime c'est la santé et la protection du receveur", a résumé mardi Jean-Claude Ameisen, président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), en présentant l'avis demandé par la ministre de la Santé. "Le Comité considère qu'il faut maintenir les contre-indications" en attendant de nouvelles études scientifiques et des évolutions jugées "indispensables" sur l'information et la responsabilisation des donneurs ou encore le temps consacré par le médecin au donneur. Le CCNE est donc resté très prudent : "Au stade actuel des connaissances, et tant que les réflexions, évolutions et recherches demandées n'auront pas abouti, toute modification des contre-indications exposerait à des risques médicaux qui doivent être pris en considération d'un point de vue éthique".
Les hommes qui déclarent avoir eu une ou des relations sexuelles avec d'autres hommes sont depuis 1983 exclus du don du sang à vie. Mais cette interdiction est contestée par diverses associations qui l'assimilent à une forme de discrimination sur l'orientation sexuelle, tandis que d'autres y sont très favorables, en arguant d'un risque sur la sécurité des produits sanguins. François Hollande, pendant la campagne présidentielle de 2012, avait promis d'autoriser le don du sang aux homosexuels. En arrivant avenue de Ségur, Marisol Touraine avait confirmé cette intention avant de changer d’avis.
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