Depuis le 1er septembre, les médecins lillois en infraction de stationnement sont tenus de payer leurs contraventions, tout comme les kinés et les infirmiers. Jusqu’à cette date, les agents municipaux faisaient preuve de tolérance avec les professionnels de santé en exercice. Tout a changé avec l’adoption, en décembre 2014, du nouveau plan de stationnement de la ville.
La mesure a suscité l’indignation de plusieurs médecins, raconte « La voix du Nord ». « C’est honteux » explique l’un d’eux au quotidien. « Nous sommes quand même des professionnels de l’urgence. On nous méprise et on nous ment. Avant, la mairie nous promettait des places de stationnement réservées devant nos cabinets et même des gyrophares sur nos voitures, comme ceux de SOS médecins. Aujourd’hui, c’est tout le contraire.»
Le caducée au rebut
Autant que la mesure, c’est la méthode que dénoncent les professionnels. Interrogée par « La voix du Nord », l’Ordre départemental regrette l’absence de concertation. Réponse de la mairie, par l’intérmédiaire d’un adjoint, lui même médecin : « c’est pareil partout en France, dans les grandes villes. »
La municipalité ne laisse pas les professionnels sans solution. Ils peuvent stationner au « tarif pro », de 3 euros par jour (au lieu de 3), dans le cadre de l’exercice de leur activité et à proximité de leur cabinet.
La mairie maintient par ailleurs la gratuité sur les lieux de visite, à condition d’arborer le macaron délivré par la police municipale sur présentation de justificatifs. Et le caducée ? Il est devenu inutile dans l’agglomération lilloise, comme dans de nombreuses villes françaises.
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