Les professionnels de santé préparent une manifestation unitaire en juin

Publié le 08/03/2001

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A l'issue de son comité directeur, l'Union nationale des omnipraticiens français (UNOF-CSMF), premier syndicat de médecins généralistes, a confirmé la préparation par le Centre national des professions de santé (CNPS) d'une grande manifestation nationale unitaire des professionnels de santé libéraux en juin prochain.

« Après la journée "santé vivante" (hier) qui a servi à expliquer à la population que rien n'est réglé et que l'on reste dans un système de maîtrise des dépenses ubuesque et aveugle, la manifestation de juin devra à nouveau mobiliser l'ensemble des professions de santé et permettra de se compter avant les grandes échéances électorales », a déclaré le Dr Michel Chassang, président de l'UNOF.
En attendant, l'UNOF espère aboutir dès la fin du mois d'avril à des « propositions constructives » qui prôneront « un changement radical du système », dans le cadre du groupe de travail (« G7 ») qui réunit depuis plusieurs mois trois syndicats de médecins libéraux (CSMF, FMF, SML) et quatre confédérations de salariés (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC).
Pour le reste, l'UNOF prépare une série d'initiatives visant à obtenir une amélioration des revenus des généralistes. « Moi, j'ose dire les choses clairement, s'emporte le Dr Chassang. Quand un généraliste gagne en moyenne 20 000 à 22 000 francs par mois pour 58 heures de travail par semaine, ça n'est pas beaucoup ! »
Indigné par le « blocage » du tarif de la consultation généraliste depuis avril 98 (115 F) et de la visite depuis avril 1994 (135 F sauf à Paris, Marseille et Lyon), il promet, sans donner de précisions, des « consignes tarifaires » dans les prochains mois « si les honoraires n'augmentent pas » (« le Quotidien » du 2 mars). Dans le même registre, l'UNOF réclame pour les médecins généralistes qui prennent des gardes une rémunération spécifique correspondant à l'activité d'astreinte. Là encore, si rien n'est fait dans le domaine de la permanence des soins, l'UNOF brandit la menace de « préavis de grève des visites de nuit ».