Les fragments humains de victimes juives du médecin nazi August Hirt, dont la découverte à Strasbourg durant l'été avait suscité la stupeur de l'université et de la communauté scientifique, ont été solennellement inhumés dimanche en présence de centaines de personnes. Ces fragments avaient été découverts le 9 juillet dans un bocal et deux éprouvettes qui étaient entreposés dans une pièce-musée de l'institut de médecine légale de Strasbourg, rattaché à l'université.
Un hommage solennel a été rendu à ces victimes, qui ont été enterrées au carré israélite du cimetière du quartier de Cronenbourg à Strasbourg, où reposent les dépouilles de 86 juifs assassinés dans la chambre à gaz du camp de concentration du Struthof. Plusieurs centaines de personnes, parmi lesquelles le grand rabbin de Strasbourg René Gutman, le président de l'Université de Strasbourg Alain Beretz, le préfet d'Alsace Stéphane Fratacci, le président de la région Alsace Philippe Richert, ainsi que le chercheur à l'origine de la découverte Raphaël Toledano, ont assisté à la cérémonie.
Le médecin Michel Cymes, présentateur du "Magazine de la santé" sur France 5, qui avait relancé en janvier la polémique sur la présence possible de restes des "86" à l'Université de Strasbourg, était également présent. Ces restes biologiques -parmi lesquels cinq fragments de peau- proviennent des corps d'une ou plusieurs victimes du SS August Hirt, un médecin anatomiste qui avait fait assassiner 86 déportés pour un projet de "collection de squelettes".
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