Les sages-femmes en colère ont battu le pavé

Plus de 2 000 sages-femmes (libérales et hospitalières), selon les chiffres de la police, ont défilé à Paris pour réclamer une reconnaissance accrue des professionnels de la naissance et de meilleures conditions d’exercice. Parmi les principales revendications : des augmentations salariales (aujourd’hui 1 700 euros par mois en début de carrière dans le secteur public, environ 3 000 euros en fin de carrière), des créations de poste, une revalorisation de la cotation des actes libéraux, ou encore l’arrêt de la fermeture des maternités de proximité... « Cigogne oui, pigeon non », « la société de demain naît de nos mains ! », ou encore « sages-femmes maltraitées, bébés en danger » pouvait-on lire, entre autres slogans, sur les pancartes des protestataires en blouse blanche. Les sages-femmes s’appuient également sur le récent rapport de la Cour des comptes (septembre 2011) qui reconnaît leur rôle de premier recours dans le suivi de nombreuses patientes en bonne santé, et donc la nécessité de valoriser des compétences étendues, en articulation avec les gynécologues-obstétriciens. La profession réclame un renforcement de son rôle dans le suivi obstétrical et gynécologique de ces femmes en bonne santé.

Les syndicats de sages-femmes et associations à l’origine de cette nouvelle manifestation nationale entendaient peser sur les négociations ouvertes avec le gouvernement au printemps. Le 12 mai dernier, une précédente manifestation nationale à Paris à l’appel des mêmes organisations avait déjà mobilisé plusieurs milliers de sages-femmes.

Une autre profession de santé sera dans la rue aujourd’hui : les orthophonistes défileront pour la reconnaissance de leur métier au grade de master. Le cortège partira de la Place du Panthéon, à 12 heures 30, en direction du Ministère du Travail et de la Santé, rue de Grenelle.

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